En un monde parfait de Laura Kasischke
EN UN MONDE PARFAIT
de Laura Kasischke
aux éditions Le Livre de Poche
Quatrième de couverture:
Jiselle, la trentaine et toujours célibataire, croit vivre un véritable conte de fées lorsque Mark Dorn, un superbe pilote, veuf et père de trois enfants, la demande en mariage. Sa proposition paraît tellement inespérée qu'elle accepte aussitôt, abandonnant sa vie d'hôtesse de l'air pour celle, plus paisible croit-elle, de femme au foyer. C'est compter sans les absences répétées de Mark, les perpétuelles récriminations des enfants et la mystérieuse épidémie qui frappe les États-Unis, leur donnant des allures de pays en guerre. L'existence de Jiselle prend alors un tour dramatique...
La chronique de Lisa McLivres:
Un livre très étonnant, sur un sujet très présent actuellement aussi bien dans la littérature qu'au cinéma/télévision, et qui m'a vraiment accrochée!
Laura Kasischke nous dresse un tableau apocalyptique de la fin du monde, toute en finesse et en psychologie.
Le nuage sombre qui s'avance sur l'Humanité se déploie de façon lente et insidieuse. Tout se fait petit à petit, presque dans l'inconscience générale, du moins au début.
Jiselle, est une jeune femme tout à fait banale qui petit à petit va se transformer en mère courage (de 3 enfants qui ne sont même pas les siens!).
Cette histoire bouleverse d'autant plus que l'idée d'une fin du monde de ce type est tout à fait plausible. Suite à une pandémie de grippe, les Etats-Unis, pays le plus touché et d'où est née cette grippe dévastatrice, sont diabolisés et refermés sur eux même, ce qui aura pour conséquence l'isolement et la restriction. Beaucoup de questions sont soulevées: ne sommes nous pas responsables de tout ça? pourquoi l'Humanité se détruit elle elle-même? notre futur va-t'il ressemblé à celui de "La Route"?
Seul point négatif, il n'y a pas vraiment de fin. La lecture est assez angoissante, on ressent beaucoup d'empathie pour Jiselle et sa famille, alors on aimerait que tout s'arrange... mais l'auteure a décidé de nous laisser seuls maîtres de notre imagination. A vous de voir, une fin heureuse ou plus sombre...