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6 avril 2013

Où je suis de Valérie Tong Cuong

OÙ JE SUIS

 

 

de Valérie Tong Cuong

aux éditions J'ai Lu

 

 

Quatrième de couverture:

 

Agnès est une chasseresse. Séductrice avisée, elle appâte, piège, capture, vampirise, puis prépare le sacrifice : " C'est aujourd'hui qu'on tue le cochon ". Elle n'a qu'une seule idée : faire payer aux hommes l'obscur drame qui a refroidi son âme quinze ans auparavant. Seulement voilà, c'est elle qui succombe. Juste. Ce prénom raisonne en elle comme une promesse. Et Agnès se met à croire qu'elle peut renaître à la vie...

 

 

La chronique de LisaMclivres

 

 

« Peut-on encore supprimer quelque chose de mort ? »

 

Des mots qui résonnent tout au long de l’histoire, presque comme une litanie sombre et morbide. Une pensée constante, une évidence qui pourri jusqu’au plus profond de l’âme.

 

Ces mots, ce sont Agnès qui les pensent, plus qu’elle ne les prononcent. Cette jeune femme au douloureux passé a cessé de se considérer vivante, et flirte dangereusement sur un fil avec d’un côté l’auto destruction et de l’autre, léthargie et torpeur.

 

On comprend tout de suite que le personnage d’Agnès a été happée dans un tourbillon duquel elle ne sortira jamais, un mal être tel qu’il est peu probable de connaître une fin heureuse de l’histoire.

 

A l’âge de 14 ans, un viol par cinq hommes pendant un séjour en camping va détruire Agnès et la faire basculer dans un monde ou seule la mort répare tout. Bien que ce soit le déclenchement de tout, Agnès passe de victime à bourreau, puis de victime à coupable. Les incompréhensions, les malentendus ne feront qu’attiser la douleur de cette plaie qui ne s’est jamais refermée.

 

Et puis un jour, Agnès rencontre Juste. Un homme dont rien que le prénom donne de l’espoir, et qui va insuffler un nouveau sens à la vie d’Agnès. Mais  cassée, blessée, au bord du gouffre, elle se rend compte qu’elle est « incapable de créer autre chose que [son] propre malheur ».

 

Ce roman m’a fait penser  à un bon café… il est court, noir et fort. Il se « déguste » lentement malgré sa taille, mais comme le café pourrait nous brûler, on tourne les pages lentement, pour en savourer chaque mot et pour assimiler toutes les saveurs du style et de l’histoire.

 

Le style du récit est parfait pour nous impliquer directement dans l’histoire. La narration avec les dialogues rapportés nous donne vraiment l’impression d’écouter une histoire narrée à voix haute, et le travail d’introspection d’Agnès, sans trop nous en dire, nous permet de cheminer progressivement avec elle vers là où elle est menée mais également jusqu’aux endroits les plus obscures de son âme.

 

Après avoir lu L’Atelier des miracles, j’ai acheté ce livre lors d’une rencontre avec Valérie Tong Cuong, et voici la dédicace qu’elle m’a offerte : «Le roman où l’on voit combien il est difficile parfois de distinguer la vérité de l’illusion… ». Je comprends maintenant. Comme il est difficile de s’épanouir dans ses sentiments lorsque notre perception des choses est faussée.

 

coeurcoeurcoeurcoeuréclair

 

 

 

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